Champion du monde , ce n’est pas un hasard

Depuis sa création en 2016, le TeamTvert (pour triathlon vert en opposition au triathlon classique) a su monter en compétence et en organisation. L’équipe, composée de 4 hommes et 3 femmes triathlètes, managée par Sylvain Fesquet, a su se structurer, fidéliser des partenaires comme le groupe StarterreLePickup.fr, et s’affirmer au plan sportif avec des résultats de tout premier plan.

Ainsi, en 2018, le palmarès du team pouvait déjà s’enorgueillir de quelques belles victoires et de places d’honneur :

❖ Vainqueur du XTerra Grèce

❖ 2ème du XTerra Italy

❖ Vainqueur du XTerra Suisse

❖ 2ème du XTerra France

❖ 5ème des Championnats du monde de cross triathlon

❖ 3ème du courte distance de l’Embrunman

❖ Champion de France de cross-triathlon

Et pour commencer 2019, le Team peut ajouter, grâce à Arthur Forissier, un titre supplémentaire, celui de “sportif de l’année 2018”. Une distinction votée par les lecteurs de Parlons Sports pour son parcours et son palmarès impressionnant.

« Champion du monde » : 2 titres obtenus

Pourtant, l’ensemble de ces titres ne constituait qu’une étape avant d’atteindre les sommets. En effet, lors du Championnat du monde disputé en Espagne le 30 avril dernier, Arthur Forissier décrochait le titre de Champion du monde Élite, alors que, Ségolène Léberon était sacrée Championne du monde amateur dans la catégorie 25-29 ans.

Après ce véritable coup d’éclat, nous tentons de lever le voile sur les rouages du fonctionnement particulièrement efficace du TeamTvert. Faute de pouvoir directement interroger le tout nouveau Champion du monde, retenu par ses examens partiels dans la filière universitaire STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), c’est donc, tout naturellement, Sylvain Fesquet, le manager, que nous avons sollicité pour nous éclairer sur les coulisses de cet exploit.

La course

Dans le programme annuel de cette équipe, les triathlètes s’engagent dans deux types d’épreuves régies par la fédération internationale : les XTerra, épreuves sous label privé, permettant de défrayer les compétiteurs et les épreuves officielles. En l’occurrence, c’est au Championnat du monde cross-triathlon organisé en Espagne, que le TeamTvert entendait bien montrer son niveau dans les catégories Élite Hommes et Femmes, Espoirs et Amateurs, puisque la sélection, très sévère, y avait retenu 6 compétiteurs.

Nous retiendrons que notre champion du monde avait à parcourir 1 km à la nage, 30 kms à VTT et 7 kms à pied, en partie sur piste et sans trop de dénivelé. Précisons qu’en championnat du monde les distances sont un peu plus courtes que dans les épreuves XTerra.

Pour connaître au mieux les conditions de préparation et le déroulement de la course d’Arthur, nous donnons la parole à Sylvain :

« Le Championnat du monde était placé tôt dans la saison, donc nous n’avions pas beaucoup de courses-repère. Une semaine avant, Arthur avec un autre membre de l’équipe – Mathurin Boutte – s’était rendu en Grèce et avait terminé second au XTerra Grèce. En arrivant en Espagne, nous étions assez confiants car Arthur avait beaucoup travaillé durant l’hiver pour améliorer sa natation, son point faible l’an passé. Nous avions noté en Grèce sa nette progression puisqu’il était sorti de l’eau presque devant.

Pour les courses du Championnat du monde, on avait alors décidé de ne se fixer aucun objectif, sauf celui de tous se donner à fond. On avait évité toute fatigue et pression inutiles. Les athlètes étaient arrivés en avion, alors que de mon côté avec deux autres assistants, j’avais convoyé grâce au D-Max et sa remorque les vélos et toute la logistique. »

Alors comment s’est déroulée l’épreuve ?

« Arthur a réalisé une bonne natation. Il est sorti pas trop loin des premiers, à 2 minutes je pense. C’était un jour de forme pour lui, alors il a pu bien remonter en reprenant du temps à tout le monde. Arrivé à l’aire de transition, il fait partie d’un groupe de 4 et arrive à gagner du terrain, ce qui lui a permis de commencer sa course à pied avec déjà 20 mètres d’avance. Il reste lucide, ne se met pas dans le rouge, prend son rythme à lui, en se disant : on va bien voir, ce sera aux autres de faire l’effort pour combler l’écart et s’ils reviennent, je verrais bien et j’aurais encore assez d’énergie pour disputer un sprint. Au final, Arthur ne s’est jamais retourné et s’est rendu compte que personne n’avait les capacités de revenir sur lui. Quand il passe la ligne, il a 30 secondes d’avance sur Ruben Ruzafa, champion du monde en titre, cette fois défait sur ses terres espagnoles. »

Poursuivre la structuration et la communication

Bien évidemment, le titre de champion du monde conforte le TeamTvert dans ses objectifs et son mode de fonctionnement. Les autres sélectionnés, comme Théo Dupras, Mathurin Boutte, Camille Defer et Ségolène Léberon, tous avec un engagement physique admirable, ont également contribué à faire reconnaître la pertinence des choix de la structure, pleinement mise en lumière avec ce titre mondial.

« On espère que cette marche, importante dans la progression permettra bientôt au TeamTVert de verser un salaire aux brillants compétiteurs. Le pari n’est pas gagné mais bien lancé. En effet, pour ce championnat du monde, les kinés n’étaient pas du voyage, faute d’avoir pu leur payer un billet d’avion. »

Le manager, par ailleurs lui aussi triathlète, et ayant changé de voie après une école d’ingénieurs, entend bien poursuivre la structuration du team et sa visibilité. Le coup de projecteur, apporté par ce titre de Champion du monde, devrait grandement faciliter la communication, si importante dans ce genre de situation.

En tout cas, Starterre et LePickup.fr adressent toutes leurs amicales félicitations à toute cette belle équipe (compétiteurs, kinés, vidéastes et manager), avec laquelle nous partageons cette envie de prôner un mode de vie sain et respectueux de l’environnement.

Alain Monnot